Vous est-il déjà arrivé d’avoir une personne négative dans votre entourage ?
C’est très pesant, énergétivore, fatigant.
Cela peut nous contaminer, nous atteindre, nous faire douter de nos projets, nos idées, nous remettre en question…
Ça peut être très « négatif » pour nous.
Attention ! Mon propos n’est pas de juger ces personnes …
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est plus de vous faire comprendre ce qu’elles vivent et pourquoi afin de mieux gérer vos relations et pourquoi pas, les aider.
La personne négative aura tendance à :
- Être persuadé que ces pensées négatives sont vraies
- Avoir une vision très négative de la vie en général : la politique, la santé, la météo, l’évolution, les êtres humains, etc … et de la leur en particulier
- Développer plus d’anxiété, s’attendant toujours à ce que le pire arrive
- Voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein
- Nommer des problèmes dans tout, même dans les solutions
- Critiquer sans cesse mais souvent en ne proposant rien à la place
- Dénigrer les actions, le travail des autres à coup de gros arguments
- Donner un sens déformé aux évènements de leur vie
- Etc.
Ces personnes sont de nature pessimiste et sont sans cesse persuadées que le pire va arriver quoiqu’elles fassent.
Elles en oublient le fait que, dans la plupart des cas, nous pouvons agir sur les choses, avoir un certain contrôle sur les évènements.
Elles sont comme manipulées, imprégnées par leur négativité et cela devient la réalité.
Elles ne réalisent pas que dans 90 % des cas, les scénarios négatifs qu’elles ont imaginés ne se produiront pas. Que ce n’étaient que des pensées. Mais cela va les freiner, même les paralyser dans leurs actions.
Du coup, elles perdent une partie de leur confiance et peuvent développer une faible estime d’elle.
Cela peut provoquer une dépression, avec un sentiment de nullité, d’incapacité, de ne pas être à la hauteur ou la bonne personne … Elles se jugent très négativement et se sous-estiment !
D’où aussi le sentiment d’imposteur qui peut se greffer.
Elles ont une très grande peur de l’échec, et, par contre coup, une grande difficulté à sortir de leur zone de confort !
Elles retiennent plus facilement leurs échecs que leurs succès, leurs défauts que leurs qualités, les critiques que les compliments, etc.
C’est un état d’esprit qui ne permet pas à la personne qui le ressent de vivre pleinement sa vie.
Et comme il existe de multiples raisons dans la vie comme : échec à un examen, rupture, problème au travail, difficultés dans le quotidien, conflit avec des proches, projet qui échoue, etc…, cela peut alimenter cet état d’esprit pessimiste.
La personne réagit mal à ces évènements, se met à « ruminer », à les ressasser, à s’inquiéter, voire s’angoisser. Cela occupe ses pensées, lui prend du temps et provoque de la fatigue.
Les 4 causes principales de ce pessimisme sont :
- Le sur-stress :
Lorsqu’une personne accumule les stress jusqu’à atteindre un seuil critique, il lui est très difficile d’avoir une vision claire, réaliste et positive de ce qu’elle traverse. Cela touchera particulièrement les personnes négatives. Elles auront conséquemment plus de difficultés à réagir, s’adapter, trouver des solutions.
- Les conditions de vie :
Si l’environnement est difficile, il peut provoquer une forme de pessimisme réactionnel. Par exemple, au travail, et j’en parle dans mon livre sur les saboteurs, les dégâts sur la personne qui est sabotée peuvent être importants et durables. Ou encore, lorsque dans notre entourage, il y a une personne avec une maladie chronique, surtout au niveau mental.
- Les traumatismes :
Certains vécus comme : accident, abus, décès, trahison …, peuvent avoir des effets à long terme et sur la manière de percevoir le monde. La personne ne croit plus à la bonté des personnes, n’a plus confiance, pense que la vie est un combat, un échec, un enfer …
- La vision du passé :
Comme la personne pessimiste a un filtre mental qui lui fait voir tout en négatif, elle ne retiendra que les évènements qui vont dans ce sens : les problèmes, les erreurs, les échecs et tout ce dont elle va se souvenir sera empreint d’émotions négatives : honte, culpabilité, dégout, mépris…
Face à ces pessimistes ou personnes négatives, il convient donc de se protéger, d’éviter de se faire contaminer.
« Car la négativité est « contagieuse » : face à des personnes qui critiquent tout et tout le monde, qui affirment que tout va mal à grand renfort d’arguments, on peut vite être influencé par leur point de vue.
On peut alors pratiquer ce qu’on appelle la stratégie d’évitement. »
Aurélie Campagne
Protections face aux personnes négatives
Plusieurs attitudes peuvent être mises en place pour mieux gérer une personne négative et éviter cette « contamination » :
- Vous en éloigner si c’est possible ou limiter vos interactions :
Si vous vous sentez mal à l’aise face à une personne négative ou que c’est trop lourd pour vous, soyez vigilant et évitez d’être trop en présence de cette personne. Ce n’est pas contre elle, mais bien pour vous que vous le faîtes, afin de ne pas trop perdre d’énergie
- Définir vos limites et/ou donner un cadre :
Lors de rencontre avec un pessimiste, vous avez le droit de limiter vos interactions.
Par exemple en signifiant que vous n’avez que 10 minutes à lui consacrer ou en clarifiant le sujet de votre rencontre : le dossier X, le projet Y, etc…
- Ne pas renchérir
Lorsque le pessimiste se plaint de telle ou telle chose, n’en rajoutez pas ! Contentez-vous de montrer que vous l’écoutez, en hochant la tête, en ponctuant son discours de : « Hum ! Hum! » ou l’équivalent, en commentant, par exemple, par des : je comprends (ce qui ne veut pas dire que vous adhérez)
- Changer de sujet :
Lorsque la personne a « vidé son sac », vous pouvez l’amener ailleurs en posant une question sur un sujet dont vous savez que son approche est plus positive ; les vacances, l’anniversaire de son enfant, le projet qui lui tient à cœur, etc …
- Vous entourer d’autres personnes
Éviter d’être trop longtemps ou trop souvent seul avec cette personne. En étant entouré d’autres personnes, vous pourrez changer d’interlocuteur, bavarder avec votre voisin, rebondir sur une phrase et ainsi, vous « détacher » de l’influence ou l’emprise du négatif
- Écouter avec du recul pour rester neutre
Parce que cela peut toucher un point sensible ou parce que cela fait trop souvent que les mêmes positions négatives sont évoquées, vous pouvez ressentir de l’exaspération, de la frustration, du « ras-le-bol ».
En vous détachant du propos de la discussion, en prenant du recul pour ne pas être atteint – tout en écoutant – vous serez moins « contaminé » et supporterez mieux ce que vous entendrez
- Accompagner pour guider :
Cela consiste à entendre et acquiescer à ce que la personne dit en montrant de la compréhension pour ce qu’elle vit et ressent (même si vous n’adhérez pas à ses idées), ce qui aura pour effet de l’apaiser, pour ensuite l’amener ailleurs ou élargir sa vision.
- Évoquer la négativité de la personne avec l’objectif de l’aider à changer d’attitude
Si vous avez une relation de confiance avec la personne et qu’elle est dans un mode d’écoute, vous pouvez lui nommer ce que vous avez remarqué en donnant des exemples précis (au moins 3 !) de son regard négatif et du fait que
- ça ne s’est pas passé comme elle le prévoyait
- ce qu’elle a nommé n’était qu’une infime partie de sa journée, de l’évènement
- qu’il y a d’autres solutions, possibilités
Conclusion
La négativité, le pessimisme sont des traits de personnalité lourds à porter. Ils contaminent la personne qui le vit et son entourage.
Il est donc important d’en prendre conscience pour :
- S’en protéger
- S’en sortir
- Et vous respecter,
sans toutefois les condamner !
Dans mes prochains textes, je vous parlerai des conséquences sur la personne négatives (et elles sont nombreuses) mais aussi des outils pour s’en libérer.
Jacqueline ARBOGAST
Entrepreneure, Auteure, Conférencière, Formatrice
@jacquelinearbogast
@strategiesevolution