Vous est-il déjà arrivé d’être de bonne humeur, votre journée se passe bien, vous êtes content du travail accompli et, à un moment donné,
- une personne vous fait un reproche sur un dossier
- un associé critique une idée que vous avancez lors d’une réunion
- vous entendez une information qui vous heurte, vous met en colère
Ou bien vous allez à un RDV et vous remarquez tous les feux rouges, les personnes qui – selon vous – conduisent mal, les travaux qui retardent le trafic, le train en retard, le taxi trop lent…
Ou bien encore, vous préparez une fête dans votre jardin, pour une anniversaire, une promotion, pour remercier quelqu’un, … et :
- Le gâteau que vous avez commandé n’arrive pas ou est raté
- La décoration ne vous plait pas
- La pluie qui se met à tomber
- Un incident arrive : un bris, une personne trop alcoolisée qui se comporte de façon gênante, 2 personnes qui se disputent, ….
Que va-t-il se passer alors dans votre cerveau ? Qu’allez-vous retenir ?
Probablement que ces incidents vont prendre toute la place et que cela va gâcher votre journée ou votre souvenir en entier !
Vous n’allez retenir que ce qui vous a énervé, frustré, choqué.
Pourquoi nous focalisons-nous sur le négatif ?
Pourquoi le négatif va-t-il prendre toute la place alors qu’il ne représente qu’une infime parti de ce que nous avons vécu avant et après ?
Pourquoi nous autres, êtres humains, nous focalisons plus sur le négatif que le positif ?
Pourquoi adoptons –nous très (trop) souvent cette attitude de refus systématique, de dénigrement, de jugement ?
Le rôle de l’amygdale dans la négativité
Alors, avant d’aller vers les explications … je vous rassure … C’est normal !
Cela vient de notre cerveau !
Le cerveau a tendance à favoriser la négativité, un héritage de nos ancêtres pour la survie.
Mais alors, pourquoi notre cerveau retient plus la négativité ?
Parce que – inconsciemment – notre cerveau a tendance à se focaliser davantage sur le négatif que sur le positif. C’est ce qu’on appelle le “biais de négativité” qui fausse nos appréciations.
Le cerveau est naturellement câblé pour diriger notre attention vers ce qui ne va pas plutôt que vers ce qui va bien.
Il va faire davantage attention et mieux mémoriser les événements et traits de personnalité négatifs, que les positifs.
Il faut savoir qu’au milieu de notre cerveau se loge l’amygdale. C’est une structure en forme de noyau dont la fonction est de contrôler et gérer nos émotions les plus irrationnelles comme la peur, la colère, l’anxiété.
Les racines de la négativité
En fait, l’amygdale nous aide à détecter des dangers. Quand on ressent une émotion négative, ça peut être le signe d’un danger. L’amygdale dans notre cerveau va donc se focaliser sur cette information qui nous provoque une émotion négative.
« L’amygdale représente un centre essentiel dans ce réseau. Elle est d’ailleurs capable de générer une réponse physiologique à un danger avant même que celui-ci ne soit perçu consciemment. »
Le cerveau s’est développé en parallèle avec l’évolution humaine. Au départ, les êtres humains devaient affronter des dangers comme des animaux sauvages, des évènements météorologiques importants, d’autres clans…
L’amygdale était là pour les protéger, aider à leur survie et donc, était en alerte constamment et anticipant le négatif environnant.
Le problème est que – même si nous ne vivons plus du tout dans les mêmes conditions – notre cerveau fonctionne de manière identique !
L’influence des médias sur notre perception
Et comme en plus, les médias mettent en avant le négatif : assassinat, guerre, catastrophes naturelles, corruption, … cela entretient cette réaction primaire.
Et c’est comme un muscle que l’on travaille et qui grossit et se fortifie … Plus nous nous focalisons sur le négatif, plus nous confirmons nos pensées négatives !
Les pensées négative sont 10 fois plus de poids dans notre cerveau que les pensées positives …
Comment changer notre perspective
Si je reprends certains de mes exemples, plus vous ferez attention aux mauvais conducteurs, aux personnes ayant des comportements inappropriés, aux remarques de vos collègues, plus elles envahiront votre vie et vous la gâcheront.
Vous ne remarquerez et ne retiendrez que ça !
Vous passerez à côté de tous les bons conducteurs (beaucoup plus nombreux, évidemment !), des personnes adorables qui vous ont bien servi, renseigné, aidé, des collaborateurs précieux, attentifs, supportant …
Et vous devez prendre conscience que tout vient de notre cerveau … en particulier nos émotions.
Mais aussi, que le cerveau est « un muscle » que vous pouvez modeler et programmer différemment !
En conclusion
Avez-vous déjà ressenti cette focalisation sur le négatif dans votre vie quotidienne ?
Quelles situations vous poussent à vous concentrer sur les aspects négatifs ?
Si vous désirez en savoir plus, je vous invite à me suivre les prochaines semaines. Je vous parlerai des conséquences de la négativité, des personnes négatives, comment s’en protéger, se défaire du biais négatif.
Je vous donnerai aussi des outils pour le diminuer, le combattre, le contrôler.
Vous pouvez déjà partager
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– vos histoires et vos solutions
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Jacqueline ARBOGAST
Entrepreneure, Auteure, Conférencière, Formatrice
@jacquelinearbogast
@strategiesevolution